Ma méthode de travail

Bonjour tout le monde !

Comme c’est une question qui revient fréquemment sur les réseaux sociaux, j’ai décidé d’écrire cet article pour vous présenter ma principale méthode de travail.

Avant de commencer, je tiens à préciser que cet article n’est pas une consigne ou un mode d’emploi pour dire « il faut faire ceci et pas cela ».  Ce que je présente ici n’est rien de plus qu’une de mes méthodes pour concevoir mes histoires.

L’écriture est un art où chacun possède sa technique qu’il affine au fil du temps.

Étape 1 : Création de l’histoire.

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photo: TeroVesalainen sur pixabay.com

Ayant toujours eu du mal à trouver le sommeil, j’ai depuis l’enfance cette habitude de créer des histoires pour m’endormir.
Gamin, je reprenais les histoires des dessins animés que je voyais. Un soir je devenais un power-ranger, le lendemain je chassais les pokémons ! Puis, de fil en aiguille, j’ai commencé à développer mes propres histoires : création d’intrigue, de décors, de personnages… Quand je ne lisais pas des histoires, je les créais mentalement !
C’était un simple jeu, mais au final ce fut un super entraînement pour développer mon imaginaire ! Et je ne m’attendais pas à ce que cela me serve autant des années plus tard.

Je crée donc mon projet d’histoire ainsi. Soir après soir, dans mon lit et coupé de toute distraction, je développe mentalement un nouvel univers du point de vue de mon personnage principal où je teste des idées et situations qui constituent sur la durée plusieurs intrigues pour l’histoire que j’envisage d’écrire.
Pour être plus précis sur la partie imaginaire, je mets en scène ce récit à la manière d’un film tourné à la première personne (même si je peux écrire à la 3e personne, ce point de vue facilite l’immersion).

C’est ma manière d’obtenir la matière brute du texte : mes personnages, les décors, et quelques fils conducteurs. Mais avant de commencer l’écriture, il faut choisir parmi ces fils, et donc détruire le reste…

Étape 2 : Brûler le plan.

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photo : _Alicja_ sur pixabay.com

Brûler le plan ? Mais pourquoi l’avoir conçu alors ?

En créant l’histoire, je teste diverses variantes et situations, avec des idées parfois à l’opposées les unes des autres. Même si certaines sont aussitôt abandonnées, il me reste en général deux ou trois fils conducteurs qui représentent autant de versions possibles de l’histoire. Il faut donc sélectionner parmi toutes ces possibilités celles que je vais mettre sur le papier.

Brûler le plan, c’est supprimer ce qui ne convient pas pour extirper de toutes ces idées une seule histoire cohérente. Nous avons donc le fil conducteur du récit : l’intrigue principale (que j’appelle en général le squelette).

Étape 3 : Écrire l’histoire.

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photo : rawpixel sur pixabay.com

Nous y voilà. Tout ce qui est utile attend dans un recoin du cerveau, prêt à jaillir sur le papier ! J’ai donc une vision claire de ce que je veux écrire : le squelette. Il ne reste qu’à lui mettre un peu de chair autour. Et c’est ici que ça se complique !

J’écris naturellement et spontanément, sans m’imposer de contraintes ou barrières, ce qui me fait parfois dériver du plan initial.
Au fil de l’écriture, il arrive que d’autres idées apparaissent ou encore que certaines ne soient plus aussi intéressantes sur le papier que dans mon esprit. Dans ces cas-là, il y a deux solutions : s’en tenir au plan ou suivre cette nouvelle idée. Si je suis la première voie, c’est le blocage assuré ! J’opte donc pour la deuxième option, quitte à ce que celle-ci dévie légèrement la tournure de mon récit.

Lorsque j’écris, l’histoire prend vie progressivement et acquiert ainsi une forme de liberté. Si elle tend à aller vers une direction qui n’est pas celle que j’avais prévue, je la laisse suivre son chemin. Il y aura toujours un endroit où raccrocher avec l’histoire initialement envisagée.

Étape 4 : relectures et corrections.

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photo : 3844328 sur pixabay.com

Laisser le texte prendre vie et faire quelques détours, c’est bien, mais les petits changements qu’auront introduits les nouvelles idées peuvent parfois créer des incohérences ou nécessiter des retouches du texte. Et même sans cela, l’écriture ne s’arrête pas ici ! Nous entrons maintenant dans l’enfer de l’écriture : la relecture et la correction.

Il est souvent recommandé de laisser passer un peu de temps (deux-trois semaines me semble suffisant, certains préconisent plus et d’autres ont besoins de moins) entre la fin de la rédaction et le début de la relecture/correction.
Une fois l’euphorie de l’écriture passée, nous sommes plus objectifs sur le texte, notre regard évolue et on se rend compte plus facilement des erreurs ou problèmes qu’il peut y avoir.
C’est une étape indispensable de l’écriture ! (Et bien entendu celle que l’on aime le moins.) Car il s’agit ici de débusquer les défauts du texte, le mettre en forme, corriger les fautes d’orthographe, de conjugaison, de syntaxe… C’est un travail lent et parfois pénible.

Pour la partie correction pure, j’utilise à la fin de ce travail le logiciel Antidote (dont je vous parlais ici). Mais avant la publication, rien ne vaut l’œil d’un expert. Cela coûte de l’argent, et il faut choisir ce partenaire avec soin. Mais c’est quelque chose à ne surtout pas négliger.

Étape 5 : laisser vivre son texte.

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photo : Zorro4 sur pixabay.com

Finalement, c’est peut-être cela le plus difficile. Parvenir à se détacher de son texte.

On peut être tenté par l’idée d’avoir un texte parfait, mais cela n’existe pas ! En poursuivant cette idée, on se bloque simplement dans une spirale sans fin où nous relisons et modifions inlassablement notre écrit. Il faut réussir à dire stop et libérer le texte pour qu’il aille vers d’autres mains, d’autres lecteurs et lectrices, pour qu’il vive sa vie.


Pour ne pas écrire un article interminable, j’ai souhaité me concentrer purement sur le texte. Et donc je n’ai pas parlé des étapes concernant, par exemple, la couverture ou le processus de publication. D’autres articles viendront sur ces sujets au fil de la publication de mon premier roman.

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